Pied Barret s'appelait autrefois Puech Barres (Puech a donné Puy). Il s'est construit dès le 15°siècle autour d'une maison appartenant à un certain Barres, dont on retrouve le nom sur les registres de la paroisse de Sainte Marguerite et Lafigère (Mas du Puy Barres, 1464).

            Dans ces maisons, granges et clèdes de granit, Pied Barret abritait autrefois quatre ou cinq familles aux nombreux enfants. On y vivait durement et pauvrement de petits troupeaux de chèvres et moutons, et de maigres cultures entretenues par des murets de pierres sèches : seigle, vigne, vergers et potagers puis sériculture au 19°siècle. La culture des chataigniers, depuis le Moyen-Age, fournissait la base de l'alimentation, le bois de charpente, de menuiserie et de chauffage. Chaque semaine, à la saison, on attelait le mulet pour aller vendre fruits et légumes aux marchès des Vans ou de Villefort par un chemin aujourd'hui tranformé en route départementale.

             A partir des années 1960, les Jésuites avaient animé plusieurs camps d'été pour des étudiants dans la région, notamment aux Vans. A partir de 1968, ces camps ont fortement diminué, mais ont perduré dans la région. Plutôt que de changer de lieu chaque année, le projet prit forme d'acquérir un site symbolique permettant de continuer ces camps d'été en travaillant à la restauration d'un hameau abandonné. Ce projet s'inscrivait aussi dans le "Réseau Jeunesse Ignatien", crée en 1984, dont le but était justement de relancer les camps d'été en associant jésuites, religieuses et laïcs. Après de nombreuses recherches, la Compagnie décrouvrit le hameau de Pied-Barret, abandonné vers 1960. S'en suivit un an de rencontres avec les anciens propriétaires, les habitants et leurs représentants. En Juin 1986, la Compagnie de Jésus acquit la majeure partie du hameau et le premier camp a lieu en été 1986.

            Une association, composée de laïcs, religieuses et jésuites, est crée afin d'assurer l'animation du lieu et de garantir l'unité d'orientation au long des différents camps : pédagogie spirituelle ignatienne, travail manuel, sobriété de vie, dimension communautaire... A cet effet, une "charte" est rédigée. Elle est encore aujourd'hui la base de la vie à Pied-Barret. (Cliquer ici pour télécharger la charte)